Grâce aux avancées en imagerie cérébrales, nos sommes de plus en plus capables d'observer le cerveau en action.
C'est ce qui a permis au neuroscientifique américain Richard Davidson de mettre au jour le fonctionnement biologique de nos émotions et de proposer une description de soi à partir de cela.
De même que notre musculature peut être plus adaptée à un sport qu'à un autre selon les individus, notre configuration cérébrale nous conférerait un style émotionnel personnel, qu'il est possible de faire évoluer car le cerveau est malléable comme nos muscles !
Selon lui, notre style émotionnel se décline en six dimensions clés, chacune influençant notre manière de réagir aux événements et d'interagir avec les autres.
La résilience : Cette dimension mesure notre capacité à rebondir après un échec ou une situation stressante. Une résilience élevée permet de récupérer rapidement et de tirer des leçons des défis, tandis qu'une résilience faible peut entraîner une tendance à ruminer et à se laisser abattre par les difficultés.
La perspective : Elle détermine la persistance des émotions positives et si nous avons tendance à voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Conservez-vous de l'implication quand les choses ne tournent pas comme vous l'espérez ? Ou bien avez-vous une tendance au pessimisme ? Combien de temps durent vos émotions positives ? L'émotion positive passe beaucoup plus vite pour une personne avec une perspective plutôt négative.
L'intuition sociale : Cette dimension reflète notre capacité à déchiffrer les signaux sociaux, comme le langage corporel et les expressions faciales, pour comprendre les émotions des autres. Une bonne intuition sociale est essentielle pour construire des relations solides et empathiques. Savez-vous déchiffrer le langage corporel et non verbal ? En déduire si vous interlocuteur veut rester seul ou vous parler ?
La sensibilité au contexte : elle nous permet d'adapter notre comportement en fonction de l'environnement et des normes sociales. Vous est-il déjà arrivé d'être trop familier avec un client ou trop jovial avec un ami en difficulté ?
La conscience de soi : cette dimension concerne notre capacité à être attentif à nos propres émotions et sensations corporelles. Une conscience de soi développée aide à mieux gérer nos réactions émotionnelles et à prendre des décisions éclairées.
L'attention : elle mesure notre capacité à rester concentré et à éviter les distractions. Une attention bien développée nous permet d'être plus efficaces et productifs dans nos tâches quotidiennes.
Bonne nouvelle : ces dimensions peuvent évoluer grâce à des pratiques telles que la méditation, la pleine conscience et la psychothérapie, qui renforcent la neuroplasticité du cerveau et favorisent une meilleure gestion des émotions.
En explorant et en développant ces six dimensions, nous pouvons, non seulement améliorer votre intelligence émotionnelle, mais aussi inspirer et guider les équipes avec plus de compétence et d'empathie.
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